Quelques petites courses sympathiques chez le forgeron [PV Rinn & Alister]

La lumière du soleil commençait un peu à illuminer le salon. Dans la pièce, il n'y avait que quatre personnes. Déjà y avait-il Abban, puis trois de ses maîtres qui lisaient le journal locale ou bien buvaient une tasse de thé. Le serviteur restait là, près de la bibliothèque, silencieux, et attendant un ordre. Allait-il devoir préparer le déjeuner, à moins que l'esclave humain ne le fasse? Ou devrait-il balayer le sol? Il ne savait pas ce qu'on allait lui demander. Il restait calme et immobile, tandis que Ewilan, l'esprit qui avait prit possession de son corps, s'amusait à chanter des chansons fort stupides pour faire réagir le jeune homme, ou bien à lui dire de tuer ses propriétaires. L'Ombre se fichait pas de ce que faisait cet esprit de malheur. Il ne pouvait rien faire pendant ce temps. Enfin, le maitre de maison le regarda. L'albinos n'osait pas le regarder droit dans les yeux, au risque de se faire accuser de sentir supérieur à ses maîtres et de se faire une nouvelle fois battre à coup de bâton. L'homme l'appela de la main, le serviteur alla le voir. Le démon lui donna une petite bourse contenant certainement assez d'argent pour acheter une voiture.

"Abban, je voudrais que tu ailles chez le forgeron pour me ramener une petite commande que j'ai faite il y a peu. Je te fais confiance."
-Bien Monsieur, je reviendrais d'ici quelques heures.

Abban mit la bourse dans une de ses poches, et partit donc de la demeure, sous le regard envieux des autres esclaves. Esclave, il l'était depuis sa naissance, et il comprenait donc le malheur de ces pauvres humains qui ne pouvaient pas sortie ou faire quelque chose sans l'autorisation de leur maître. Il aurait pu vivre certainement une vie normale, mais seulement si sa famille avait penser à l'emmener avec eux lorsqu'elle s'est enfuie. C'était à cause de cela qu'il était devenu une Ombre et que ce fichu d'Ewilan est venu l'habiter. Il laissa échapper un soupire et marcha dans les rues à la recherche de la forge où avait commandé son Seigneur. Selon lui, le riche démon avait sans doute commander à la forge la plus proche, ne voulant point s'user les petits pieds plus longtemps. Le jeune homme vadrouilla un peu par-ci par-là pour trouver la forge qu'il recherchait, avant enfin de la trouver, à dix rues plus loin de la maison.

Lorsqu'il entra, le forgeron lui fit un salut de la tête. Abban lui rendit son "bonjour" de la même façon que lui avant de s'approcher de l'homme bien battit. Ce que savait le serviteur, c'est que jamais il irait embêter cet homme, pour sûr. Une claque de sa part et c'était la mort assurée! Il demanda alors, poliment:

"Veuillez m'excuser, Messire, mais mon maître, le Compte de Vaudrel, voudrait récupérer sa commande."

Le forgeron le regarda et partit quelques instants au fond de la forge. Abban attendit quelques secondes avant que Ewilan ne se mette à faire des siennes.

*Il est lent le gros!*
-Soit poli, veux-tu?
*Ben quoi? Il est lent il est lent! Puis il est gros! T'as vu comment il est baraqué?*
-Il est juste musclé.
*Contraire de toi.*
-Bien envoyé.
*Oh! Enfin il revient! Ce n'est pas trop tôt! Au fait, t'as vu la minette derrière toi? Elle doit se demander ce que tu as en me parlant! Héhé♥*

Abban hésita à se retourner un petit moment pour risquer un regard sur la fille qui devait être apparemment juste derrière lui. Et si c'était un mensonge de la part de l'esprit? Il attendit à ce que l'homme lui donne le paquet dans lequel étaient posés les commandes de l'homme, avant de lui donner les pièces.

"Veuillez remercier votre maître de ma part mon jeune homme!"

Il prit le paquet, se retourna et vit enfin la fille. Il la regarda quelques moments la demoiselle avant d'entendre Ewilan lui reparler.

*Tu devrais la tuer.*
"Tchh... C'est ça..."

Il passa devant la demoiselle avec son paquet. Mais passé devant elle, le paquet se déchira, laissant tomber les lourds objets de fer sur les pieds de la jeune fille. Abban se baissa en vitesse, mais avec grâce, avant de prendre les objets et de les mettre dans ses bras.

"Je suis confus, veuillez m'excusez."
*Et bien Baban'! Regarde un peu les courses de ton maître! On dirait que c'est pour toi!*

Abban, par curiosité, regarda alors les affaires et retint un petit hochement d'étonnement. Fouet avec des embouts en fer à chaque lamelles de cuir, des aiguilles bien pointues... Tout pour de la torture. Il hésitait d'un coup à ramener ÇA à son maître. Cependant, ce qui le gênait, c'était les pieds de la jeune fille.

"Mademoiselle, allez-vous bien? Vous n'avez pas mal j'espère?"
*Oh une démone!*
*A force d'en fréquenter tu les reconnais hein?*

J'étais réveillé, comme à mon habitude, depuis la veille. Je sortis du château et décidai que j'irai aujourd'hui prendre la commande que j'avais faite pour mon ami Night Mosy. Je voulais lui faire un petit cadeau.

Bon, d'accord, les vampires n'ont pas beaucoup de sentiments propres à eux, mais tout de même... Je ne sais pour qu'elle raison, futile soit-elle, je voulais y aller aujourd'hui. Je me cherchais une excuse: * Eh pis autant en finir avec ça!!*

C'est ce que j'avais de mieux, alors! À présent, je me retrouvai à un petit kilomètre de la forge. J'avais décidé de venir seul. Une simple balade ne faisait de mal à personne... Ensuite, je rentrerais et m'entraînerais aux armes pour me perfectionner.

J'arrivai maintenant devant la forge. J'étais encore dans la broussaille quand je vis une jeune femme que je semblai connaître. Ma vue capta l'image de son visage sans défauts et envoya ses information dans mon cerveaux qui ne prit même pas une seconde pour me rappeler son identité...

* Rinn!!*

Mais que faisait-elle là? Était-ce une coïncidence? Ou peut-être était-ce pour cela que je sentais le besoin de venir fouiner... Je ne me perdis cependant pas dans mes pensées et regardai plutôt la scène.

Elle était en présence d'un jeune homme aux cheveux d'un gris blanc qui montrait sa sagesse. Cependant, je le captai: il n'était pas humain. Grace aux pouvoir que m'avait jadis proférée Fan, je savait à peu près quel race était tel personne.

J'ouvris de grand yeux horrifiés quand je me rendis enfin compte de sa race à lui...
* Une Ombre!!!!*
Non... C'était tout simplement impossible. En fait, si, ça pouvait être possible. Mais je ne voulait pas, ou non. Une ombre! Il ne manquait plus que ça! La dernière fois que j'en avait rencontré un, quand je n'était qu'un "nouveau-né", comme je l'ai si bien lu dans certains livres qui croient tout connaître de nous, j'ai été gravement traumatisé par ses créatures...


Je venais donc presque d'être transformé et je me trouvais seul, dans une rue sombre... Quand une ombre s'approcha de moi si discrètement et sortis soudain du noir pour me frapper sauvagement. Au début, je ne compris pas tout de suite ce qui m'arrivait, mais, après, il s'était mis à me mordre sauvagement... Je n'oublierai jamais cette nuit là... J'ai été laissé pour mort... J'ai failli retourner en enfer... chose qui me faisait horriblement peur à l'époque...

Je me rendurcis et décidai d'y aller. J'apparus soudain devant Rinn et la saluai d'un sourire radieux. Puis, je secouai la tête comme un bonjour militaire à l'ombre et continuai de regarder Rinn.

Je suis venu récupéré ma commande... Et toi?

Je me tournai de nouveau vers le comptoir où le forgeron y était installé et, quand il me remarqua, il se leva tout de suite et m'adressa un sourire forcé:

" Que puis-je pour vous, sire Lorell???"

J'attends ma commande, Kaiden. Une faux giganteste.

"Bien sûr, messire. Ca arrive tout de suite."

Il s'en alla vite et revînt deux minute à peine plus tard en me tendant la faux flambant neuve. Je souris, ravi.


Merci, mon brave Kaiden.

" C'est tout naturelle, monseigenur Alister. Tout naturel..."

Je me retournai alors vers Rinn et l'ombre, attantdant un commentaire de l'un deux...

*Ouh là, je crois qu'elle n'a rien capté ta démone..*

En effet. L'ombre la regardait avec un regard quelque peu étonné. Dresser un animal? Oui, si on peut dire. C'était plutôt pour dresser des esclaves. Il laissa échapper un petit soupire avant de se relever avec les armes. C'était soit lui soit d'autres esclaves qui allaient se faire torturer. Devait-il emmener tous ça chez son maître? En tout cas, si il y emmenait, tout le monde se ferait torturer, et si il y ramène pas, de colère le comte de Vaudrel ira faire battre tout les domestiques de la maison. Autant y ramener, qu'il choisisse le premier ou le deuxième choix, ça allait au même. Mais bon, il fixa la jeune fille quelques instants avant de répondre:

"N'ayez crainte, je n'ai aucunement mal. Ne faites pas de soucis pour moi, mais plutôt pour vous, car j'ai peur de vous avoir blesser."
*Deux phrases de suite adressés à une démone, bravo! Tu fais de grands progrès.*

Abban se retint de sortir à l'esprit de se taire. Non il ne pouvait pas. Et pour cause: il se ferait passer pour fou. Mais il était vrai qu'il n'avait jamais autant adresser la parole à quelqu'un de cette race en si peu de temps. Mais bon,ce n'était pas tellement extraordinaire que c'était au point d'être placé dans le livre des records. Le jeune esclave allait répondre ensuite en ce qui concernait ces armes que son maître avait commandé. Mais quelqu'un arriva, un homme. Non, c n'était pas un démon, mais quoi alors? L'inconnu qui venait tout juste d'entrer appela la demoiselle "Rinn". Il devait la connaître et devait peut-être être de bons amis. Donc, il ne pouvait pas être des "défenseurs de l'humanité". Il ne pouvait pas être un ange, un shinigami, un archange, ni un elfe mystique. Alors il devait être soit un vampire, soit un lycan, soit un incube, une elfe de la nuit ou encore un dark angel. Tous ce que l'albinos pouvait deviner, c'était que ce n'était pas un démon. L'inconnu lui fit un salut de la tête, et bêtement, il le lui rendit. Avait-il fait une boulette? Certainement car il alla en direction du forgeron qui l'appela "sire" et "monseigneur". Oh, un riche! Abban aurait dût en douter!

*Je trouve pas qu'il fait très riche. Sérieusement, t'as vu sa coupe? C'est démodé!*

Non, la coupe du riche n'était pas démodé, mais il fallait souvent que Ewilan dise des âneries dans ce genre à dire, même si c'est des petits mensonges. Décidant d'ignorer "Lorell", Abban se décida à répondre à la deuxième question de la dénommée Rinn. Il lui dit:

"Pour ce qui en est de votre deuxième question, Mademoiselle, je ne sais pas à quoi cela va servir. C'est une commande pour mon maître le comte de Vaudrel. Il n'a pas de chiens, les détestant, mais des esclaves. Et si je peux vous le dire, je pense que c'est pour mes collègues et moi."
*Ton maître serait là, il te massacrerait...*

Abban se cacha la bouche avec sa main libre avant de chuchoter doucement:

"Pourquoi donc?"
*Il t'apprécie peut-être, mais par contre il n'aime pas que tu dises des trucs dans genre...*
-Quels "trucs"?
*Des trucs qui lui donnent mauvaise réputation! Là tu donnes l'impression qu'il est un tyran et qu'il s'amuse tellement à frapper les esclaves qu'il va même en envoyer un afin d'aller chercher les instruments.*

En effet, Ewilan avait pas tort là. Si son maître avait été là, il aurait été rué de coup de bâton. Le jeune homme se redressa ensuite avant de continuer:

"Mais cela ne fait rien, je pense que vous vous en fichez de la sorte si je puis le dire."
*Tu l'as dis Bouffi!*

Puis, Abban remarqua que ce qui devait être aussi un riche seigneur se retournait vers eux, avec une faux. Qu'attendait-il pour partir? A moins qu'il ne veuille parler à Rinn? L'albinos se demanda d'un coup si il devait ou non s'en aller....

*Si tu veux mon avis, reste bien là pour agacer ces nobles. Ça fait bien flic aux invités de ton maître de voir un serviteur auprès d'eux qui ne quitte pas la pièce où ils sont? Ça devrait faire la même chose pour eux...*

Han! Ewilan et ses idées...